Emmanuel Macron a confirmé son intention, malgré la période, de poursuive sa contre-réforme des retraites à peine remaniée puisqu’il s’agirait de jouer sur les durées d’assurance plutôt que sur « l’âge pivot », ajustement cosmétique qui ne règle aucune des questions posées par ce projet. Il n’aura donc même pas fallu attendre la fin de l’épidémie pour voir relancée cette réforme injuste pourtant rejetée par un mouvement social inédit par sa durée et ses formes d’organisation. La FSU, qui a appelé aux mobilisations au cours de l’hiver 2019-2020, ne l’accepte pas.
Le projet rend en effet incertain le montant des pensions, qui ne dépend plus que de la variation de la valeur d’un point. À rebours de ces orientations, le besoin de sécurisations collectives n’a jamais été aussi grand qu’après la crise sanitaire. La FSU demande l’abandon définitif de cette réforme, l’ouverture de discussions pour améliorer le système solidaire par répartition actuel, l’augmentation immédiate des minima de pensions au niveau du Smic.